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  • Photo du rédacteurDiot-Siaci Institute

L’entreprise « mondiale » est-elle source de progrès et de développement ?

A l’occasion des dernières Assises du droit social d’octobre 2019, Myriam El Khomri est intervenue lors d’une table-ronde sur l’entreprise « mondiale ».

Une image négative pour les entreprises internationalisées…

L’entreprise « mondiale » n’est pas une nouveauté. Qu’on l’appelle « multinationale », comme déjà depuis le 19ème siècle ou entreprise « internationalisée », elle a toujours occupé une place de choix dans le développement économique. Déjà, les Fugger à la Renaissance ou les compagnies maritimes du 18ème en attestaient.


Mais cette entreprise internationalisée doit être remise à sa juste place. Même depuis l’explosion des échanges internationaux (de biens et de services) qui remonte aux années 1970, la proportion d’entreprises directement engagées dans une relation internationale est très fortement minoritaire. Elle dépasse rarement les 20% pour les économies les plus ouvertes. En France, 10% des entreprises seulement déclarent un chiffre d’affaires à l’export.


Cela n’empêche pas l’entreprise internationalisée d’avoir depuis toujours mauvaise presse… tant elle est identifiée à un capitalisme « prédateur ». Depuis 30 ans, le phénomène « d'hyper-mondialisation » n’a pas profité aux classes moyennes occidentales, témoins impuissants d'une « croissance sans prospérité », avec une stagnation de leur pouvoir d'achat qui n’est pas sans conséquences démocratiques, à travers l’attraction exercée par les discours populistes.


La période récente, avec l’émergence fulgurante de GAFAM, amplifie encore cette perception d’entreprises immaîtrisables qui viennent bousculer le jeu à leur seul profit.


Internationalisation et emploi, un lien complexe…

La mondialisation est perçue comme destructrice d’emplois, en particulier industriels, dans les pays développés. S’y ajoute une dégradation de la qualité de l’emploi pour s’adapter à la concurrence et gagner en productivité. En matière de droits sociaux, les grandes entreprises - du fait de leur taille et non de leur internationalisation mais les deux sont en l’occurrence liées - ont toujours été en avance, depuis le paternalisme d’avant-hier, à la philanthropie d’hier et à la RSE d’aujourd’hui.


Souvent créées par des visionnaires soucieux de leurs responsabilités, les entreprises internationalisées sont le lieu d'un dialogue social en général plus dynamique que dans les petites entreprises. Leur exposition les rend aussi très soucieuses de leur image auprès de leurs consommateurs, collaborateurs et investisseurs. Les considérations éthiques des premiers font écho à la quête grandissante de sens et de valeurs des seconds. Quant aux investisseurs, leur intérêt pour la finance responsable et l'investissement durable se confirme de façon constante.

Penser l’impact social comme positif

Grâce à un diagnostic préalable et approfondi des situations, tel que l'Observatoire Benefits mené par SIACI SAINT HONORE en novembre 2018, notre groupe propose la mise en place de politiques RH responsables adaptées aux spécificités des pays d'implantation et un accompagnement dédié.


Nous avons la conviction qu’une protection sociale cohérente et équitable doit être enrichie de garanties liées à un souci de « prévention sociale ». C’est ce soutien qui permettra aux entreprises de se réinventer et de répondre aux nouvelles exigences des salariés : qualité de vie, prévention des risques, attractivité et fidélisation des talents, santé, retraites, etc.



 

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